Solidarité Malgachouette venant de l'Ouest de la France!

Bonjour!

Petite présentation :

Nous sommes cinq bénévoles françaises (Aurore, Sophie, Amélie D., Mélanie et Amélie B.), présentes à l'association du 14/05 au 22/07/2013.

Déjà un mois de passé, et quelle aventure! Nous sommes ravies et fières de pouvoir donner un petit coup de main à cette belle initiative qui est le centre Ankanifitahiana. Hébergées chez Alex nous vivons au rythme malgache et sommes plongées dans cette culture riche et colorée. Nous en prenons plen les yeux tous les jours bien que bousculées dans nos habitudes et représentations françaises...

Notre principale action se situe à la ferme d'Anosizato (un quartier de Tananarive). Elle se situe sur un terrain dont Alex est le propriétaire. Il l'a mis à disposition de l'association afin de permettre son autofinancement alimentaire. En effet, actuellement le centre d'Ankorondrano offre un repas par jour aux enfants. Cependant, les ressources de l'association ne permettent pas de perdurer cette action sur le long terme. L'objectif de la ferme est donc d'élever des cochons et des poulets, ainsi que de cultiver quelques légumes pour de les revendre pour acheter la nourriture des enfants.

La ferme est gardée par un couple et leur petite fille, et un autre homme, qui habitent dans des cabanes sur pilotis au dessus de l'étang.

En parallèle, un projet de pisciculture est en cours, il est en attente de financement. Nous avons commencé à vider l'étang, avec l'aide des gardiens de la ferme.

Nous sommes heureuses de contribuer à ce projet. Nous apprenons de nombreuses techniques en bâtiment, en plantation et en animalerie ! Nous rions beaucoup avec ces découvertes qui nous changent de notre formation initiale (nous sommes toutes les 5 Conseillères en Economie Sociale Familiale). Cette expérience nous permet de prendre des initiatives, d'être autonomes, de se débrouiller pour négocier les prix en malgaches. Heureusement Mr Augustin, le papa d'Alex, n'est jamais loin pour nous aider.

Poussins et poulets :

Les petits poussins deviendront de gros poulets.

Deux petites salles sont prévues pour accueillir les poussins, en fonction de leur croissance. Elles peuvent loger jusqu'à 400 poussins au début du cycle qui dure une vingtaine de jours. Aussi, deux autres pièces plus grandes sont destinées aux poulets qui atteignent leur maturité à 45 jours en moyenne.

Ce sont des poulets de chair prévus pour un élevage intensif. D'où l'espace réduit, le nombre de poussins et la durée du cycle. C'est une race fortement soumise au stress lié à leur croissance rapide. Il faut être vigilant à leur environnement.

Nous avons participé à l'aménagement de ces espaces : déblayage, construction du toit, avec tôle, paille et grillage ; isolation aux briques, à la paille et au torchis (terre rouge, eau et paille) ; construction de la porte et des fenêtre en bois. Nous n'avons pas du tout les compétences pour ce genre de travail, mais on arrive à s'adapter, et trouver des astuces pour mener à bien notre mission !

Pour le toit, une bonne dose d'adrénaline pour grimper sans sécurité et tenter d'installer les poutres en bois, puis la tôle. Pour limiter le stress des poussins lié à la mauvaise isolation phonique de la tôle, nous posons de la paille sur le toit que nous fixons à l'aide d'un grillage. 

Pour le matériel plus technique, comme la construction d'un chauffage, nous faisons appel à Julien (bénévole), Mr Augustin et des locaux.

L'entrée des poussins devrait se faire prochainement, et le premier cycle pourra commencer.

Plantations :

Nous avons créé un petit potager, avec les légumes consommés habituellement à Madagascar : brède, salade, tomate, haricots verts, courgettes... La météo de Madagascar est favorable à la culture.

Au départ, il y avait 2 petits espaces d'herbe, que nous avons arraché à la main, manquant d'outils ! Puis nous avons délimité les espaces avec des briques, retourné la terre et enlevé les nombreux cailloux.
 Nous étions ravies et fières aujourd'hui de découvrir après une semaine les premières petites pousses de salade et de brède, nous avons bon espoir pour les autres plantations.

 

Il nous reste encore cinq semaines pour finaliser ce travail et passer le relais aux futurs(es) bénévoles.

Cette expérience nous permet également de découvrir ce magnifique pays qui est Madagascar! Nous conseillons vivement cette association qui brille par sa force, ses projets, son accueil, son dynamisme et ses engagements envers tous ces enfants!

C'est devenu notre famille malgache, sans aucun doute!