C'est avec ses moyens, assez dérisoires, que Herivelona Alix Herbert le président de l'association a mis sur pied son école, aujourd'hui menacée
de fermer ses portes. « Nous ne recevons plus d'inscriptions depuis deux ans. Comme tout secteur, l'enseignement souffre aussi des impacts de la crise et du départ des partenaires étrangers qui ont soutenu le projet en prenant des cours de malgache », explique le président de l'association.
« Tout ce que je gagnais, je le reversais au centre, la prise en charge d'un enfant coûte 60 euros par an. Et nous nous occupons de 255 gosses », soupire-t-il.
Aujourd'hui, pour qu'ils ne reviennent pas à la rue, le président de l'association revoit à baisse tout ce qu'il a comme charge fixe. Du salaire déjà hautement symbolique de son personnel au repas à cantine pour tout le centre. Tout est réduit de moitié pour pouvoir tenir bon et ne pas couper le fil de l'espoir des enfants.
Cette année, le président a ouvert une classe de 6ème et y a introduit une nouvelle matière, les travaux manuels, une autre formation complétant le cursus scolaire de ses élèves.
25 élèves ont passée leurs examens du CEPE et 15 élèves ont réuissi. Car même sans les infrastructures et les moyens pour devenir une école formelle digne de ce nom, le centre préfère mettre en avant ce qu'il continue à offrir aux enfants des rues: un maximum d'éducation dans un minimum de moyens. En attendant mieux.
Il faut dire que depuis sa fondation, le centre a obtenu un résultat toujours supérieur à 90 % dans le taux de réussite au CEPE. C'est dire...
Le site du centre : ankanifitahiana.hautetfort.com
On a Extré cette discours la presse : Express de Madagascar du 26 /05/10 N° 4622